Comment tirer des revenus de son logement – Le Figaro Magazine
Le Figaro Magazine, Novembre 2022 – Avoir de l’immobilier mais pas autant de liquidités qu’on le souhaiterait, cela peut parfois arriver lorsque l’on prend de l’âge. Des solutions existent pour monétiser un logement tout en continuant à l’occuper. Mode d’emploi.
Quel est le point commun entre Michel, qui a investi dans un vaste domaine en Patagonie pour y passer six mois de l’année, Yvette, qui s’est offert un pied-à-terre à Arcachon pour se rapprocher de ses petits-enfants, et Évelyne, qui vient d’aider son fils à acheter son premier logement ? Tous ont monétisé leur résidence principale. Autrement dit, ils ont fait en sorte d’en retirer un capital, tout en continuant à l’occuper. Cette solution est d’autant plus simple à mettre en œuvre que 73,4% des personnes âgées de plus de 70 ans détiennent un bien immobilier, selon l’Insee.
Pour y parvenir, la solution la plus courante demeure la vente en viager. Plébiscité par 90% des vendeurs, le viager occupé permet de rester chez soi tout en tirant un capital et des revenus (rentes) de son habitation. Ce type de vente s’effectue en deux étapes avec, dans un premier temps, la perception d’un capital (bouquet) le jour de la vente chez le notaire et, dans un second temps, d’une rente mensuelle aussi longtemps que le vendeur reste en vie.
« Pour que le senior puisse vivre confortablement tout en valorisant le bien, je propose, lorsque celui-ci est énergivore ou vétuste, la réalisation de travaux dont le coût est partagé entre l’acheteur et le vendeur. Cette disposition est contractualisée formellement et les devis sont annexés au contrat de vente« , explique Sophie Richard, fondatrice de Viagimmo, premier réseau de franchise dédié au viager.
En vendant en viager vous n’êtes plus propriétaire de votre bien, vous ne détenez généralement qu’un DUH. II s’éteint si, par exemple, vous déménagez pour vous installer dans un établissement pour seniors ou dans votre résidence secondaire. En contrepartie, la rente est majorée, généralement de 20 %. Cette revalorisation pour « abandon du DUH », de même que la réversibilité de la rente au conjoint survivant (si le viager porte sur deux têtes), la révision annuelle de la rente, ou encore une clause résolutoire et un privilège de vendeur pour parer à une éventuelle défaillance de l’acquéreur vendeur sont autant de mentions protectrices à inclure dans le contrat de vente. Après, il sera trop tard.