Retraites, hausse des taux… Le viager peut-il se démocratiser ?

L’inquiétude autour des retraites et la hausse des taux d’intérêt pourrait donner un nouvel élan autour du viager, qui voit ses ventes augmenter depuis la crise sanitaire. Mais nombre d’obstacles empêchent encore sa généralisation.

2023 pourrait-elle être l’année du viager ? La situation actuelle donne envie de répondre par l’affirmative. D’un côté, une inquiétude grandissante sur le pouvoir d’achat des ménages, et notamment des personnes âgées, couplée à une réforme des retraites qui ne rassure pas les futurs retraités. De l’autre, des taux d’intérêt des prêts immobiliers qui sont à la hausse depuis plusieurs mois et qui limitent l’achat d’un bien.

Ce contexte pourrait permettre au viager de satisfaire les deux côtés, en assurant une rente confortable pour le vendeur et en lissant l’acquisition pour l’acheteur. Un bénéfice rendu possible par le fonctionnement du viager : un particulier achète un bien à un propriétaire en lui payant une somme initiale – le bouquet – et lui verse une rente viagère régulière tant que le vendeur est en vie – qui peut choisir de rester ou non dans sa propriété, en fonction du type de contrat. « Par exemple, si une femme de 74 ans vend un bien d’une valeur de 300 000 euros, le viager permettrait à un acquéreur de l’acheter à 150 000 euros », résume Sophie Richard, fondatrice du Réseau Viagimmo.