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Presse écrite
13 mars 2025

Journal de l’Agence – Portrait de Sophie Richard – Rencontre avec une entrepreneuse vivifiante !

Depuis huit ans, Sophie Richard s’est fait un nom dans l’univers du viager, avec son réseau de franchisés Viagimmo. Rencontre avec une entrepreneuse vivifiante !

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Rien ne prédestinait Sophie Richard à embrasser les sentiers de l’immobilier. Passionnée par les beaux-arts, elle s’imaginait davantage commissaire-priseur ou même juge d’instruction. Après l’obtention d’un master en droit privé, carrières judiciaires et sciences criminelles à La Roche-sur-Yon en 2002, l’appel de la Vendée – sa terre natale qu’elle n’a jamais quittée – était trop fort. « J’aurais pu entreprendre un DEA en droit pénal et finir mes études à l’Ecole nationale de la magistrature à Bordeaux, mais j’ai choisi de rester dans ma région auprès des miens« , rembobine-t-elle. Entre famille et océan, les Sables-d’Olonne lui offrent depuis sa tendre enfance un cadre de vie épanouissant et sécurisant. L’une de ses madeleines de Proust : les gôuters qu’elle allait prendre sur la plage après l’école avec sa sœur. « J’ai eu la chance de grandir auprès de parents non divorcés. Mon père, féru de références littéraires et philosophiques, m’a inculqué l’urgence de ralentir pour mieux grandir et imaginer, quand ma mère m’a toujours martelé d’être libre socialement, intellectuellement et financièrement.« 

 

L’appel de l’entrepreneuriat

Sur ses terres natales, à vingt-deux ans, Sophie Richard – animée par une soif d’apprendre et challengeuse dans l’âme – postule à une annonce de juriste en immobilier chez l’Agence départementale d’information sur le logement et l’énergie (ADILE). Elle décroche ce poste face à 50 postulants, puis entreprend une formation sur-mesure dans tous les secteurs de l’immobilier. En une décennie, elle conseille et côtoie un public très varié – collectivités, notaires, banques, particuliers… – et traite des questions liées au droit du sol, à la fiscalité ou encore à l’urbanisme. « Cette expérience m’a surtout permis de comprendre la psychologie humaine et de développer une pédagogie adaptée à chaque situation. » En 2012, la pétillante Sophie Richard s’éprend de l’entrepreneuriat. Son intuition la pousse à démissionner pour fonder une agence immobilière, malgré l’inquiétude de ses proches. « On m’a dit que j’étais folle de me lancer dans cette aventure !« . Sans passer par la case Paris, Sophie Richard se trouve rapidement une marotte à dépoussiérer : le viager. En trois ans, elle se forme avec ses collaborateurs à ce marché de niche qu’elle juge encore « trop opaque », « trop confidentiel » et « très masculin ». Convaincue qu’elle est sur la bonne voie, elle donne naissance, en 2017, à la première franchise spécialisée en viager en France, Viagimmo. « Tout le monde était persuadé que je ne pourrais pas créer quelque chose autour du viager depuis la Vendée ! J’ai repoussé mes limites et prouvé qu’il était tout à fait possible de bâtir une entreprise dans cet univers depuis la province. »

 

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Réveiller la belle endormie

Huit ans plus tard, Sophie Richard a prouvé qu’il était tout à fait possible de bâtir un petit empire dans sa région, qui plus est dans l’univers du viager. « Bien sûr, ça n’a pas été un chemin de sinécure, mais ma liberté et mon ambition m’ont permis de creuser mon sillon.« . À date, Viagimmo – devenu société à mission l’an dernier – compte 70 franchisés et collaborateurs dans l’Hexagone, les DOM-TOM et notamment la Guadeloupe, pour 5 millions d’euros d’honoraires d’agences. « Sans m’en rendre compte, j’avais déjà produit le manuel opératoire du franchisé, ainsi que l’arsenal des outils et logiciels métiers spécifiques« , rapporte-t-elle. « J’ai tout créé en partant d’une feuille blanche, il fallait acculturer le grand public à la sémantique et aux connaissances viagères, afin d’outrepasser la peur naturelle de l’inconnu. » Pour réveiller la belle endormie qu’est le viager et féminiser ce segment de marché, Sophie Richard impose le rose comme base line de Viagimmo. « Cette couleur véhicule du dynamisme, de la transparence et de l’authenticité« , argumente-t-elle. Friande de création de contenus – « je m’abîmerais si je ne pouvais pas créer » –, l’entrepreneuse vendéenne chérit depuis toujours l’art, l’architecture et le design sous toutes leurs coutures. « Découvrir l’univers d’un artiste, comprendre son parcours, ses failles et ses paradoxes me procure des émotions multiples. »

 

Prendre la lumière

Connue pour sa grande force de caractère et sa communication vivifiante, Sophie Richard ne boude pas son plaisir d’être invitée dans les médias, en particulier sur les plateaux télé. Non pas pour nourrir son propre ego, mais pour « bousculer » les codes et « démocratiser » le viager comme une solution intergénérationnelle. « Je suis régulièrement sollicitée par les journalistes pour les aider à comprendre cette matière. Mon expérience passée de juriste rassure et permet d’apporter du contenu pédagogique auprès du grand public. » Multicasquette – manageuse, animatrice et développeuse de son réseau de franchisés – Sophie Richard est aussi une combattante de tous les instants pour structurer le volet juridique du viager. En 2023, elle crève particulièrement l’écran pendant le débat sur la réforme des retraites d’Emmanuel Macron. Très persuasive auprès de ses interlocuteurs, elle estime que « le droit viager peut être demain une retraite complémentaire pour de nombreux Français. » Deux ans plus tard – loin de la lumière des projecteurs –, elle s’est muée en lobbyiste auprès des politiques et milieux économiques, afin de les évangéliser à cette proposition. « Une réforme du droit viager serait l’une des solutions au financement des retraites comme à la crise économique, financière et sociétale qui gronde en France.« 

Dans un emploi du temps overbooké, Sophie n’oublie jamais de se reconnecter à ses deux essentiels : sa famille – en particulier ses deux enfants de dix-sept et neuf ans – et l’océan. « Ma famille et ma région sont à la fois mon carburant et ma soupape de déconnexion. »

Journaliste : Aurélien Jouhanneau

Source : Journal de l’Agence