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Société
3 septembre 2019

Le viager : la protection sociale du bien vieillir

Selon le rapport Libault, le besoin de financement supplémentaire pour la dépendance de la personne âgée sera de 6.2 milliards € en 2024 et devrait dépasser les 9 milliards en 2030. Reconnaitre la perte d’autonomie et son financement comme un risque social à part entière doit constituer un axe majeur de réflexion pour nos représentants politiques. Il est indispensable que le projet de loi prévu pour septembre s’oriente en ce sens.

 

L’augmentation du nombre de nos séniors et le coût de la dépendance : une situation préoccupante

C’était une hypothèse, c’est aujourd’hui  une réalité. Le nombre de nos ainés est en augmentation constante, avec une estimation à près de 25 millions de personnes concernées en 2050 (Source INSEE). L’image idyllique d’une retraite dorée  au soleil est bien écornée au vu de la baisse des pensions, du prix des structures d’accueils et de soins ou encore de l’augmentation du coût de la vie. A ce jour, plus de 20% (Source INSEE) des sans abri ont plus de 50 ans et nous observons également une augmentation des personnes âgées de 65 à 74 ans contraintes de continuer à travailler (Source INSEE).

Près de 4 millions de séniors seront impactés par la dépendance en  2050 (source INSEE). Une très grande majorité souhaitera rester à domicile par choix de vie ou contraintes  financières, ne pouvant ou ne voulant pas faire assumer à leurs enfants le coût d’une maison de retraite.

En tant que viagériste et fondatrice du réseau Viagimmo, Sophie RICHARD rencontre régulièrement des personnes âgées en situation financière difficile. Certaines d’entre elles se trouvent isolées socialement et intellectuellement. En manque d’informations, ces séniors ne trouvent pas de solution à leur impasse financière.

 

Une protection sociale à la portée de tous : le viager

73% des séniors âgés de plus de 65 ans sont propriétaires de leur résidence principale (Source INSEE). Ils peuvent bénéficier des atouts du viager et choisir de rester à domicile ou de financer une maison médicalisée.

Beaucoup  ne  connaissent  pas ou ont ne pensent pas à la vente en viager. Certains en ont une image tronquée ou ringarde. Le viager permet d’utiliser son patrimoine pour une vie plus sereine et plus digne. Il promet de mieux vivre et vieillir ensemble.  

Vendre en  viager, c’est percevoir un revenu complémentaire composé d’un bouquet, somme directement versée au vendeur et d’une rente mensuelle à vie. Le vendeur bénéficie aussi d’une pression fiscale atténuée puisque seule une fraction de sa rente est imposable à la signature de l’acte notarié. La décote peut aller jusqu’à 70% si le vendeur à plus de 70 ans.

 

Un savoir-faire et un savoir-être indispensables

Le rôle du viagériste est de comprendre les besoins financiers du vendeur. Il a le recul et la maîtrise juridique nécessaires  pour accompagner avec respect et bienveillance nos aînés vers la solution viagère la plus adaptée à leurs situations personnelles.

 

Changer de regard sur le viager : une solution pour un mieux vieillir

Le viager a été en déshérence et connaît depuis peu, un regain d’intérêt. Changeons notre regard. Donnons à ce concept de vente immobilière plus de transparence. Il nous semble que rassembler la profession, parler d’une même voix et amener à légiférer sur le dispositif du viager serait un premier pas vers la bonne compréhension de cette vente. La méconnaissance du sujet ne doit plus être un frein au bien vieillir mais une protection sociale évidente et accessible pour nos tous.

N’oublions pas que « vieillir est une chance » dixit Agnès Buzin.